Voici en exclusivité son entretien :  Mission, Formation, Haut niveau et Championnats sont au cœur de cet échange.

Bonjour, je suis Sébastien Cans, 47 ans. J’ai découvert le Ski Nautique un peu par hasard, et puis un parcours classique : détection en club, ligue , compétitions nationales jeunes. J’ai ensuite fait le choix de partir aux USA en imaginant une reconversion en tant qu’entraineur.  En parallèle de mes 15 ans en équipe de France Open (En combiné entre 1994 et 2005),  j’ai passé un premier diplôme BEES1 suite à une blessure & une remise en question. Le préparation mentale et physique, m’ont beaucoup plu et j’ai continué le second degré pendant mes années de compétiteur pour terminer par un professorat de sport.

Aujourd’hui, je suis détaché du ministère des sports à la FFSNW depuis 2004* où j’ai intégré la Direction Technique Nationale qui regroupe 7 personnes.  

Orienté Ski Nautique de base, j’ai fait ensuite un peu de Wakeboard en loisir et mon petit frère Benjamin était un compétiteur de Wake Skate. J’ai toujours eu la sensibilité d’aller voir ce qui se passe en Wakeboard. 

* Sébastien Cans a terminé sa arrière en 2005 avec pas mal de titres en poche …

N’étant pas en structure au quotidien, mon métier s’apparente plutôt à du management, de la logistique et de la gestion de budget que de la technique ou de l’entraînement. 

Depuis l’année dernière (dernier trimestre), on m’a confié la responsabilité de l’ensemble des disciplines de haut niveau (Ski Nautique, Wakeboard Bateau et Wakeboard Cable). J’ai la responsabilité de gérer les groupes avec les techniciens, médecins, kinésithérapeutes vers les championnats internationaux. 

Il y a une Direction Technique Nationale dirigée par Grégory SAINT-GENIES avec 6 cadres aux missions différentes :

• Développement (Structures clubs, subventions & labellisation) pour Marie-Christine OKEL
• Formation (Diplômes fédéraux et d’états) pour Styve PERON
• Développement du Câble fédéral en construction sur Paris (Choisy) pour Franck CHOCUN
• Responsable détection et réseaux des entraîneurs pour Christophe DUVERGER
• Référente Suivi Socio Professionnel (Suivi des athlètes, Périscolaire & obligations liées à leur statut) pour Marianne OUDAR
• Coordination des disciplines Haut Niveau pour Sébastien CANS

Il faut d’abord repérer les jeunes. On se base sur les résultats des années précédentes pour pour voir qui est susceptible d’être éligible aux championnats d’Europe jusqu’aux Championnats du Monde Open. Le niveau des jeunes est assez impressionnant. Ils rentrent des figures d’un niveau assez fort (En wakeboard comme en Ski Nautique). 

Il n’y pas de formule magique et surtout il y a une approche différente pour chaque sport : 

• Le Ski Nautique est une discipline normée, des points en figures, des bouées en slalom, des mètres en sauts, même si la configuration du site influe un peu cela reste minime et les résultats sont comparables. Ce sont des performances chiffrées que l’on peut suivre. 
• Pour le Wake, il est difficile de comparer les performances chiffrées d’un événement à un autre. Malgré tout, le classement mondial (Comme au tennis) fonctionne avec un système de points. Suivant les compétitions où ils sont présents, les athlètes marquent des points. Plus la compétition compte plus ils ont des chances de remporter des points. Il faut prendre un certain recul sur ce système car il n’est pas très égalitaire pour les jeunes (Si les parents ne peuvent pas les amener dans des structures loin avec beaucoup de points et souvent, cela peut être préjudiciable à leur classement). 

Ensuite il faut définir un projet avec l’ensemble de l’équipe. Une politique sportive qui est en partie basée sur le budget. Les jeunes s’entrainent ensuite localement et participent aux stages et « Ateliers de la Performance » de l’équipe de France organisés par la FFSNW. Chaque stage ou atelier a un objectif précis :  sensibilisation aux blessures, récupération active, technique, travail sur le règlement avec des juges, règles de vie et fonctionnement en Equipe de France.

Il y a des sites plus ou moins performants par rapport à la configuration, la typologie, les vagues de ressac . On essaye de voir en fonction des catégories d’âge et de niveau pour influencer le choix. Chaque club a plus ou moins son domaine de prédilection. Lorsque c’est plus Haut Niveau il faut certaines installations comme par exemple les slaloms pour le ski, un tremplin ou des modules spécifiques. En bateau à très Haut Niveau, c’est une problématique vu le coût.

Pour les stages nationaux, ce sont des structures affiliées. En câble il va falloir proposer ce genre d’offres si les structures sont volontaires. Elles peuvent avoir des motivations personnelles, commerciales ou autres. Le plus important c’est le message. Pour cette discipline en plein essor, dynamique, il n’y a que le Haut Niveau. Il faut lutter contre une certaine forme d’individualisme. C’est la force de toute la communauté qui fera avancer les choses dans le bon sens. 

Il y a aussi une certaine attente des sportifs sur la qualité qui amène à faire des choix. C’est mon rôle. Je suis l’écoute. Je veux être force de proposition dans le respect d’un cadre et avec un accompagnement qui doit tenir compte du projet  de vie pour appréhender les résultats en compétition avec plus de sérénité. 

Spotyride est partenaire de la FFSNW.

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